Langage Pascal

 Langage Pascal (DELPHI)

Pascal est un langage de programmation impératif qui se caractérise par une syntaxe claire, rigoureuse et facilitant la structuration des programmes. Cette clarté et cette rigueur font que Pascal était encore récemment souvent utilisé dans l'enseignement. En dehors de la syntaxe et de sa rigueur, le langage Pascal possède de nombreux points communs avec le C (voir les pointeurs). Le langage Pascal de base était conçu à usage purement éducatif et était assez limité (pas de chaînes de caractères, par exemple), mais les développements qu'il a connus en ont fait un langage complet et efficace. Les versions actuelles de Pascal, utilisées hors du monde éducatif, sont des extensions telles que Turbo Pascal (mode texte), Object Pascal (programmation objet), et Delphi (fenêtré). On peut programmer en Pascal sous DOS, Windows, Mac OS ou encore sous Linux/Unix ou Palm OS. Pascal est connu pour avoir permis d'élaborer des logiciels assez renommés comme TeX et une partie des premiers systèmes d'exploitation du Macintosh. Sa syntaxe a aussi été reprise par d'autres langages comme Ada, Modula-2 (puis Modula-3) ou Oberon. 

 Présentation et histoire 

Le langage de programmation Pascal (dont le nom vient du mathématicien français Blaise Pascal) a été inventé par Niklaus Wirth dans les années 1970. Il a été conçu pour servir à l'enseignement de la programmation de manière rigoureuse mais simple, en réaction à la complexité de l'Algol 68. Ce langage est l'un de ceux qui ont servi à enseigner la programmation structurée. Le goto ou saut n'importe où dans le programme (dit « branchement ») est fortement déconseillé dans ce langage, le programme est un assemblage de procédures et de fonctions, dans lesquels on peut utiliser des blocs conditionnels (if, case...) et répétitifs (while, for, repeat...) ayant chacun une entrée et une sortie afin de faciliter les contrôles, ce qui aboutit à des mises au point rapides et sûres.

Le langage est de plus fortement et statiquement typé, c'est-à-dire que toutes les variables doivent avoir un type défini au moment de la compilation. En revanche son manque de souplesse pour gérer les passages du type caractère au type chaîne de caractères est l'un de ses points faibles. Il a largement pénétré le monde de l'éducation et de la recherche (universités), puis dans une moindre mesure celui de l'industrie. Le compilateur P4 a été diffusé en source dans les universités, à un prix très réduit. Il générait du P-Code, un code pour une machine virtuelle. Les programmes Pascal étaient donc facilement portables sur une machine. Il suffisait d'écrire pour elle un interpréteur de P-Code. Il y eut donc rapidement des portages sur 6502, 8080, Z80 et DEC PDP-11, les principaux microprocesseurs de l'époque. Le compilateur UCSD Pascal (UCSD = University of California at San Diego) eut beaucoup de succès, notamment sur des machines comme l'Apple II qui furent très diffusées. Mais le coup de « turbo » sera donné par la société Borland, créée en 1983 qui commercialisa le compilateur Turbo Pascal pour un prix très modique (49 $ de l'époque alors que le compilateur Pascal Microsoft était à plus de 500 $ et ne possédait pas d'éditeur intégré ni de compilation in core). En fait, il y a aura bien un concurrent direct du Turbo Pascal chez Microsoft (Quick Pascal) mais il sera commercialisé bien trop tard pour inverser la tendance. Le Pascal a fait l'objet de deux normes : ISO 7185 et ISO 10206
 
Aujourd'hui 
 
Même si le Pascal a eu son heure de gloire avec Turbo Pascal et les premiers Delphi, ce langage est actuellement en perte de vitesse. La plupart des nouveaux programmeurs n'utilisent pas ce langage et les amateurs de Pascal actuels sont surtout des fans de la première heure. Cependant, cette petite communauté est toujours très active. Ainsi des projets comme Lazarus et Free Pascal continuent d'évoluer à rythme constant. Par ailleurs, les récents changements chez Borland font espérer une renaissance du langage et un retour à l'innovation.

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